Frère de plume à l’autre bout du monde Ami lointain qui m’es pourtant si proche Tu sais bien qu’il m’arrive si souvent De ressentir chaque joie chaque peine Et toutes tes pensées de chaque instant Par-delà abysses et océans
Tes doutes tes désirs Sont semblables aux miens Et souvent tes chagrins M’arrachent des soupirs
Mes mots te font pleurer Ta voix me fait rêver Et lorsque mon cœur chante Par magie tu m’entends
Quand tu es fatigué C’est moi qui n’en puis plus Mais quand tu ne dis rien Tu sais que je t’entends
Bien que nos horaires soient décalés Nous savons où et quand nous retrouver Lorsque tu ne veux pas me révéler Quelle douleur et quels doutes te minent J’envoie toutes mes ondes arc-en-ciel Afin que tes forces se renouvellent
«Liewer tod as sklaw - plutôt mort qu’esclave » (devise de la ville de Guebwiller)
« potiam mori quam foedari – plutôt mort que failli» (devise de la Duchesse Anne de Bretagne)
Comme un poisson rouge à la morne vie ennuyeuse Je me heurte aux froides parois glauques et glacées Du monde immonde qui est pour moi un aquarium Routine sans issue dans le carcan de béton Quotidiennes corvées à l’infini répétées Je nage entre schizophrénie et misanthropie Celle que je suis et celle que je voudrais être Ne peuvent pas s’accepter et n’aiment plus personne Pourtant il faut continuer dans le mortel ennui De ma vie compliquée dont je ne vois pas l’issue Cet étouffant carcan où je ne puis être moi Et me revient alors en mémoire la devise De la ville où j’ai grandi « vivre libre ou mourir » Le poisson rouge de mon enfance se jetait Hors de sa triste prison à chaque pleine lune… Nous le sauvions à temps, mais l’image m’est restée Maintenant moi je tourne sans espoir dans ma vie Solitaire dans un sombre bocal trop petit Et j’ai tellement besoin d’espaces infinis
Loin des mégalopoles inhumaines, Géantes solitudes conjuguées, Dont les bâtisses tendent vers le ciel En supplications inutiles Leurs infinies désespérances, Je recherche la maison de mes rêves Une place sereine où toi et moi Au calme préservé serons heureux.
Le jardin se colore en mille fleurs, Joies du botaniste et de l’herboriste, Présages de tisanes généreuses. Arbres fruitiers en espaliers, Généreux buissons d’églantiers, Fraises, framboises et cassis… Autant de promesses de confitures Que mes mains aimantes prépareront Pour régaler tous mes petits-enfants.
Au potager, aux chaleurs de l’été, Tous les légumes les plus étonnants Annoncent une récolte joyeuse Que savoureront nos amis Quand ils viendront nous visiter Pour quelques jours loin de la ville. Les abeilles de mes ruches butinent Les bruyères, les genêts, les ajoncs Qu’en miel parfumé nous retrouverons.
Les rideaux crochetés laissent passer Du soleil les tièdes rayons diaprés. Des napperons sourient sur chaque meuble. Dans les armoires la lavande Fleurent bon un parfum d’antan Sur les piles de linge si moelleux Les meubles anciens sentent l’encaustique Dans leur patine le soleil se mire
Quand les effluves de pâtisseries Accueillent mes joyeux petits-enfants Ils savent bien qu’ils vont se régaler. On rencontre dans tous les coins De tout doux nounours en peluche Et tant de nombreux coussins bigarrés Nous inviteront à la confidence Et sauront consoler tous les chagrins.
Autour de l’âtre à la douce chaleur Les visages rayonnent de bonheur Paix dans les âmes et joie dans les cœurs. Sur tous les murs pleins d’étagères Se pressent mes amis les livres Mes grands complices de tous les instants, Ceux qui m’instruisent ou me réconfortent, Ou simplement ceux qui me divertissent.
Dans le jardin une eau claire murmure. Tout près d’un saule joue mon chien joyeux Husky au mystérieux regard vairon Batifolant sans réveiller Le chat qui ronronne au soleil Au pigeonnier roucoulent les colombes, Quand dans les arbustes et les buissons Des oiseaux s’appellent puis se répondent.
Vers l’horizon j’entends sur l’océan Mouettes et sirènes de bateaux Au vent salé des longues traversées. Sur mon bureau la plume est prête A recueillir l’inspiration Si la muse furtive me visite. Sous le dais velours d’un ciel étoilé La nuit d’été parfume le jardin.
Vous avez pu voir que ces dernières nuits je "rime" à nouveau un peu plus, ou du moins je tâte de nouveau de la poésie. Sur ces photos, je suis en quête d'inspiration... Mais ce n'est pas dans la journée que ma muse me visite.
(NB : pour être tenu au courant de toutes les publications de ce blog, PENSEZ A VOUS ABONNER A LA NEWSLETTER !)